Emmanuel Macron a appelé à « aller plus loin, plus fort » vers la souveraineté européenne, « un concept que la France pousse depuis près de trois ans ». Un concept absurde car il n’y a de souveraineté que nationale. Ce que Macron nomme la souveraineté européenne est un oxymore. Il plaide de fait pour plus de fédéralisme, alors que tout le monde peut constater que cela ne fonctionne pas. Mais pour ne pas employer ce mot répulsif, contraire au principe de subsidiarité, Macron utilise la méthode expliquée par Orwell dans son roman de 1984 : il faut appeler bien le mal et le mal bien.
« Sur la souveraineté, en particulier économique, industrielle, stratégique, militaire, technologique, environnementale, les choses sont en train d’avancer fortement et, là-dessus, l’Europe est au rendez-vous de l’Histoire ».
Mais dans cette gestion de crise, que fait l’UE ? Est-elle aux « abonnés absents » comme certains lui reprochent ? « Oui » affirme l’historien spécialiste de l’Europe Michel Fauquier pour qui, cette inaction de l’UE sur le terrain sanitaire, témoigne qu’elle n’est qu’une « structure économiste ». Il a été interrogé sur RCF :